Après les sécheresses et les canicules intenses de cet été, nous allons maintenant faire face à la problématique des ruptures d’approvisionnement en énergie. Cet enjeu montre l’importance des énergies renouvelables ainsi que notre retard conséquent dans leur développement. Elles représentent une énergie produite de façon autonome et illimitée, Au contraire des énergies fossiles qui sont limitées et intensifient le réchauffement climatique et ses effets catastrophiques dont nous souffrons toujours plus, les énergies renouvelables permettent un approvisionnement énergétique durable, local, sûr et autonome. Par ailleurs, la question énergétique va bien au-delà de cet hiver, car pour sortir des énergies fossiles, se tourner vers le renouvelable ne sera pas suffisant, il va falloir également produire moins, pour consommer moins et partager plus.
Cet hiver, des personnes devront choisir entre se chauffer ou payer son loyer. La population ne doit pas supporter la crise qu’elle n’a pas causé et nous devons soutenir les plus précaires dans cette situation. Pour cela il faudrait d’un côté soutenir financièrement les personnes ne pouvant plus payer leur loyer ou leur énergie par un plan de solidarité énergétique, et d’un autre, élaborer un plan de sobriété énergétique pour la ville d’Yverdon-les-Bains, ciblant en priorité les activités les moins essentielles au bien-être collectif. Car nous ne pouvons demander à la population de réduire son utilisation d’énergie pour se chauffer, cuisiner, et tout simplement vivre, quand des panneaux publicitaires sont allumés 24h/24, tout comme des vitrines de magasins, que des privés chauffent leur piscine en hiver ou que nous refroidissons la patinoire en été.
Face à ce constat, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes à la Municipalité :
- Quel budget envisagez-vous d’allouer afin de mettre en place des mesures de lutte contre la précarité énergétique et contre la hausse des loyers ?
- Planifiez-vous la mise en place de mesures visant à alléger les factures, telles qu’un plafonnement de la hausse des tarifs ou autres mesures influençant directement le prix de l’énergie ?
- Quelle est la stratégie de la ville en cas de rupture d’approvisionnement en énergie pour répondre aux besoins de la population sans nuire au climat ?
- Ciblez-vous des utilisations d’énergie qui pourraient faire l’objet de mesures de sobriété, en mettant en priorité les dépenses énergétiques non essentielles n’ayant pas de répercussion sur les personnes les plus précaires, pour cet hiver ainsi que sur le plus long terme ?
Ella-Mona Chevalley le 31.08.22